La Cité Interdite à Monaco - Vie de cour des empereurs et impératrices de Chine

Publié le 11 octobre 2016 à 18h20 - Mis à jour le 25 juillet 2023 à 03h02

Portrait en buste d'une concubine

Attribué à Jean-Denis Attiret, Portrait en buste d'une concubine, vers 1750-60
Huile sur papier
Musée des Beaux-Arts de Dole
©Musée des Beaux-Arts de Dole, cl. Jean-Loup Mathieu 

Du 14 juillet au 10 septembre 2017

En 2001, le Grimaldi Forum Monaco honorait « la Chine du Premier Empereur » à travers une exposition restée dans toutes les mémoires… Eté 2017, place à la dernière dynastie impériale chinoise, les Qing (1644 - 1911), pour célébrer ses fastes, ses goûts et sa grandeur.

« La Cité Interdite à Monaco. Vie de cour des empereurs et impératrices de Chine », dont le commissariat a été confié conjointement à M. Jean-Paul DESROCHES, Conservateur général honoraire - chargé du département Chinois au musée Guimet de Paris - et M. WANG Yuegong, Directeur du département de la vie impériale à la Cité Interdite, réunira un choix de près de 200 pièces d’exception, provenant de l'ancien palais des souverains chinois, ainsi que des prêts issus de grandes collections européennes et américaines (musée Cernuschi, musée du Louvre, Victoria & Albert Museum de Londres, Musées royaux d'Art et d’Histoire de Bruxelles, Arthur M. Sackler Gallery de Washington). C’est au cœur d’un lieu emblématique, ancré dans la mémoire collective et riche d’un patrimoine inestimable, que le public sera invité à pénétrer.

La Cité interdite est l'un des ensembles palatiaux les plus prestigieux qui existent et le site le plus visité au monde avec quelques 10 millions d'entrées par an. A la fois palais et musée, c'est autour de lui que la nouvelle capitale de Pékin s'est ordonnée. La Cité interdite a surgi ex-nihilo de la volonté du 3ème des empereurs des Ming et fut construite d'un seul jet entre 1406 et 1420. Elle deviendra le berceau du pouvoir où se succéderont les empereurs Mandchous sur près de trois siècles.

La personnalité des empereurs Qing est au centre de ce projet et plus particulièrement les souverains Kangxi (1662-1722), Yongzheng (1723-1735) et Qianlong (1736-1795), qui entendent être des parangons de la culture chinoise. En tant que représentant du Ciel sur terre, l'empereur, dit le « Fils du Ciel », est un être omnipotent, à la fois chef militaire, chef religieux et chef des lettres. Le public découvrira des témoignages insignes liés à ces différentes fonctions : portraits, costumes d’apparats, mobilier, objets précieux, instruments scientifiques, ... dont certains comptent parmi les « trésors nationaux ». Dans la tradition du peuple Mandchou, dont la puissante armée des « Huit Bannières » va se rendre maître de la Chine à partir de 1644, les conquêtes militaires des empereurs Qing seront également représentées à travers divers objets et des gravures illustrant leurs campagnes victorieuses.

Sous le règne des Qing, la part belle revient à la culture. Illustrant le goût officiel à l’une des périodes d’apogée de l’histoire de la civilisation chinoise, les diverses formes d’expression de l’art chinois, qui exercent à l’époque une influence notoire sur l’Occident, seront mises en exergue : les arts du pinceau, à travers la calligraphie et la peinture, l’univers des arts décoratifs, avec un cabinet des porcelaines et un cabinet des laques, la musique et l’opéra. L’excellence et le raffinement de cet art ont laissé un héritage encore très présent aujourd’hui comme le démontrera l’impressionnant écran-paysage de Zhang Daqian (1899-1983), l’un des plus légendaires peintres chinois du XXème siècle.

Conçu comme une visite au gré des salles du Palais jusqu’aux jardins de la Cité interdite, le parcours chemine à travers les lieux emblématiques de la cité-palais (temple du Ciel, salle du trône, temple bouddhique, temple des ancêtres, pavillon de thé) plongeant le public dans un voyage au cœur de l’Histoire d’une civilisation plurimillénaire.

La scénographie de l’exposition abordera ce sujet de patrimoine de manière moderne et didactique grâce, notamment, à la présence de deux maquettes de temples monumentales (China Red Sandalwood Museum, Beijing), d’archives audiovisuelles inédites et d’une visite immersive au coeur du Palais de la Cité Interdite.